« Tiny houses » signifie « maisons minuscules ». Le principe ? Faire tenir tout le confort d’un logement normal sur maximum 50 m². Cette formule originale ne manque pas d’arguments : relativement peu coûteuse, plus écologique, et un grand sentiment de liberté pour ceux qui y vivent.
Le Tiny House Movement fleurit depuis un bon moment aux Etats-Unis. Il n’est pas né par hasard mais par nécessité, dans la foulée de la crise financière et immobilière de 2008. Car l’un des gros arguments des Tiny Houses est leur faible coût de construction par rapport à celui d’une maison normale. Dans nos régions, l’intérêt pour cette forme d’habitation tend à augmenter, poussé entre autres par l’explosion des prix de l’immobilier.
Une empreinte écologique réduite
Il en existe de différentes formes et tailles. Parfois, ces habitats compacts sont construits sur une fondation. Mais généralement,ils sont posés sur roues afin d’en faciliter le déplacement. La taille d’une Tiny House varie souvent de 4 à 48 m2. Les matériaux sont choisis de manière durable. Parce qu’il y a peu d’espace, chaque mètre carré est utilisé de manière optimale. Les habitants doivent l’aménager de manière minimaliste !
Une petite recherche sur Internet montre que les prix d’une Tiny House varient entre 20.000 et 50.000 euros, voire jusqu’à 90.000 euros sur certains sites. Mais quoi qu’il en soi, le prix de construction est nettement inférieur à celui d’un appartement ou d’une maison. Et en intégrant des solutions génératrices d’énergie et respectueuses de l’environnement dans la conception, cela limite non seulement l’empreinte écologique, mais aussi certains coûts.
Cela en fait un logement qui séduit de plus en plus de jeunes, ou même de seniors qui peuvent ainsi continuer à vivre de manière autonome près de leurs enfants, sans les inconvénients d’une maison beaucoup trop grande.
Souplesse et liberté
Enfin, autre argument qui séduit les adeptes de ce style de vie : le sentiment de liberté qu’il procure. Les Tiny Houses attirent souvent un public désireux de vivre près de la nature. Et une Tiny House peut être déplacée à tout moment, même si dans les faits, elle reste souvent au même endroit. En Wallonie, comme à Bruxelles, un permis d’urbanisme simplifié est suffisant pour en installer une sur un terrain en zone d’habitation, et il n’est pas nécessaire de faire appel à un architecte.
Flou juridique
Cependant, la législation belge sur ce genre de domicile n’est toujours pas claire et certaines communes rechignent à autoriser leur installation. Les réglementations diffèrent selon les Régions. En Wallonie, elles sont reconnues comme habitations légères depuis septembre 2019 (tout comme les cabanes en bois, les yourtes et les roulottes). Elles doivent respecter au moins trois de ces caractéristiques : déplaçable, démontable, d’un faible poids, d’un volume réduit, sans fondation, qui n’est pas raccordée aux impétrants, auto-construite, ayant une emprise au sol limitée et sans étage. À Bruxelles et en Flandre, le flou est plus grand car il n’existe pas de cadre légal pour les Tiny Houses.
Agents immobiliers réservés
Après un petit sondage, il ressort que tant que ce manque de clarté perdure, les agents immobiliers ne ressentent pas vraiment le besoin de se spécialiser sur ce marché de niche. D’autant plus que les acheteurs qui s’y intéressent s’adressent souvent directement aux fabricants de Tiny Houses. Cependant, ces habitats répondent à une philosophie de vie en pleine expansion. Quand les pouvoirs publics auront clarifié la législation à leur sujet, les agents immobiliers y verront très probablement une opportunité à développer.
Liliane Fanello
Source : https://www.logic-immo.be/fr/blog/habiter/tiny-houses-une-niche-a-tenir-a-loeil-10781?utm_source=newsletter%20LI%2002%2F11&utm_medium=newsletter%20LI%2002%2F11&utm_campaign=newsletter%20LI%2002%2F11