Un achat immobilier est évidemment un moment-clef dans une existence. Parfois, dans une vie, on n’en effectue qu’un seul. Parfois, plusieurs. Car les circonstances de vie ont pu changer : le petit appartement centre-ville qu’on partageait en amoureux n’est plus assez grand avec l’arrivée d’un premier enfant ou, l’âge venant, il est devenu un peu trop bruyant. Les raisons d’envisager un autre achat sont multiples. Mais, souvent, quand on pense à un deuxième achat, on est dans l’obligation financière de vendre son premier bien.
Envisageons deux cas de figure : Francis et Sophie sont depuis longtemps propriétaires de leur maison et le prêt est remboursé depuis plusieurs années. Mais la famille va encore s’agrandir prochainement et ils envisagent d’acheter un autre logement. Une opportunité inattendue se présente : des voisins possèdent une grande maison qu’ils souhaitent vendre pour s’installer à l’étranger. La transaction est vite conclue et un compromis est signé entre les parties. Conformément aux usages, Francis et Sophie s’engagent à payer le prix à leurs voisins dans les quatre mois après la signature du compromis. Ils décident donc de mettre leur maison en vente, mais la recherche d’un amateur prend plus de temps que prévu.
CRÉDIT DE LIAISON
La meilleure solution à suggérer à Francis et Sophie est de se rendre immédiatement chez leur banquier et de lui demander un crédit de liaison entre les deux opérations. Ainsi, ils auront immédiatement les liquidités nécessaires à l’achat de la nouvelle maison et ils les rembourseront au moyen du prix de vente de l’ancien immeuble.
Un crédit-pont (ou crédit d’attente, crédit de liaison, crédit de soudure : tous ces noms sont synonymes) ne peut se concevoir que pour une courte durée, et uniquement si deux opérations successives doivent se réaliser. La durée de ce type de crédit varie généralement entre quelques jours et quelques mois.
Une autre solution peut s’offrir à Francis et Sophie : pour s’agrandir, ils ont la possibilité de construire un étage supplémentaire ou de rénover les combles laissés, faute de moyens à l’époque de l’achat, ils ont dû s’en abstenir. Problème : ils n’ont pas les liquidités pour supporter ces travaux.
Ils peuvent demander une reprise d’encours : pour leur achat, il y a dix ans, ils avaient obtenu un crédit de 200.000 €, et ils ont déjà remboursé 100.000 € en capital. Ils peuvent toujours demander à l’institution financière de récupérer une partie ou la totalité de ce montant.
REPRISE D’ENCOURS
Ce système permet également au débiteur de réutiliser les sommes qu’il a déjà remboursées. Lorsqu’il demande une partie ou la totalité du montant qu’il n’a pas encore payé. Le crédit n’a pas été dénoncé, ils peuvent demander à l’institution financière de remettre une partie ou la totalité du montant du crédit à leur disposition. Cette remise à disposition s’appelle « reprise d’encours ».
Une institution financière n’a pas l’obligation d’accepter une demande de reprise d’encours. Cependant, pour fidéliser sa clientèle, elle l’acceptera, mais à certaines conditions.
Source : www.notaire.be