L’achat d’une maison ou d’un appartement dans lequel on compte habiter au minimum quelques années ne se fait pas à la légère. Un coup de tête pour un coup de cœur ? Cela pourrait déboucher sur un autre… coût, un coût que vous ne pourriez peut-être pas assumer dans la longueur car vous auriez surestimé vos capacités de remboursement face, par exemple, à des rénovations que vous n’aviez pas véritablement envisagées de prime abord.
Imaginez que vous visitiez ce bien qui vous tente tant mais que le prix affiché, malgré tout, vous rebute. Le marché étant un peu au ralenti, vous savez que vous avez la latitude de formuler une offre inférieure au prix affiché par le vendeur car celui-ci, probablement, ne croule pas sous les candidats-acheteurs. Mais attention, même cette offre inférieure, vous ne devez pas la prendre à la légère. Du style : « Allez, je propose 25.000 de moins et je vois si ça passe. » Vous serez automatiquement lié au montant que vous proposez, réfléchissez donc bien avant de faire une offre. Votre offre est engageante : si le vendeur accepte l’offre, la vente est conclue.
Évidemment, le vendeur peut également décider de ne pas accepter l’offre et faire une contre-proposition. Dans ce cas, votre première offre prend fin et la balle se trouve à nouveau dans votre camp. C’est à ce moment que vous pourrez faire une nouvelle offre si vous le désirez.
LIMITER SON OFFRE Il est vivement conseillé à l’acheteur de limiter son offre d’achat dans le temps (sans quoi l’acheteur risque d’attendre indéfiniment une décision du vendeur et sera lié par son offre tant que le vendeur ne lui répond pas) : l’acheteur peut par exemple prévoir un délai de 24h ou deux jours endéans lequel le vendeur doit lui revenir pour accepter ou refuser l’offre (ou faire une contre-offre). L’offre, pour être liante, doit être écrite. Une offre orale ne présente donc aucune garantie (elle peut juste être utile pour évaluer votre marge de négociation).
Une offre, tant de gré à gré qu’en ligne, est engageante. Attention, si cette offre est faite sans réserve, vous ne pourrez plus vous rétracter. Il est dès lors conseillé d’y insérer des conditions suspensives, comme une condition suspensive d’octroi de crédit ou de non-pollution du sol par exemple.
CONDITION SUSPENSIVE Le plus souvent, si vous ne disposez pas des fonds pour couvrir la totalité de l’achat et des frais qui y sont liés, on vous conseille d’insérer une condition suspensive à l’octroi d’un crédit dans l’offre d’achat et dans le compromis de vente, afin de ne pas devoir poursuivre l’achat dans le cas où le crédit ne serait pas obtenu.
Signer une offre d’achat est donc un véritable engagement. Un conseil dès lors : faites relire votre offre d’achat par un notaire avant de la signer, ou rédigez-la avec son aide !