Le marché de l’immobilier se porte bien en Belgique. Cela vient encore d’être confirmé par une étude du groupe immobilier Trevi. Une grande partie des Belges sont aujourd’hui propriétaires. Comment vendre ou louer au mieux votre habitation? Eric Verlinden, le patron de Trevi Group, était l’invité sur le RTL INFO Bienvenue ce 8 janvier. Il nous donne quelques conseils avisés quant à la vente ou la location de biens immobiliers.
– Quelle est la proportion de Belges propriétaires ?
Le taux de propriétaires en Belgique est de 69% environ. Il est en très légère régression. Le chiffre le plus spectaculaire est le taux en région bruxelloise qui n’est que de 43% et est en régression beaucoup plus forte. On était aux alentours de 60%, il y a une quinzaine d’années.
– L’accès à la propriété se fait aujourd’hui plus tardivement. Il est aujourd’hui de 35 ans en moyenne alors qu’il était de 28 ans il y a une quinzaine d’années. Comment l’expliquer?
Il y a des raisons sociologiques. Un certain nombre de jeunes préfèrent profiter de la vie et bénéficier de voyages ou l’on met peut-être ses dépenses dans d’autres propriétés. Le deuxième point est la difficulté d’acquérir car les prix ont augmenté et donc il faut épargner un peu plus longtemps. Résultat des courses: vous passez de 28 ans il y a une quinzaine d’années à 35 ans comme accès à la propriété aujourd’hui.
– Le marché de la vente fonctionne-t-il mieux que le marché de la location?
Ces deux marchés évoluent d’une manière relativement équilibrée. On a vu une croissance d’investisseurs depuis 3,4 ans. Il fallait pour autant que le marché locatif augmente également pour manger tous ces appartements qui arrivaient sur le marché. Aujourd’hui, vous constatez que le take-up, autrement dit la vacance locative d’un bien sur le marché est le même sur l’ensemble de l’année 2019. Cela veut dire que l’on est vraiment sur un marché équilibré.
– En 2019, quand on met son bien en vente ou en location, combien de temps faut-il pour qu’il parte?
La durée moyenne de location est d’environ un mois. En ce qui concerne la vente, cela dépend du prix de vente que vous allez appliquer et qui pourrait retarder fortement ce délai. Nous n’avons jamais vendu autant de biens en 2019 aussi rapidement. Un certain nombre de biens se sont vendus dans les deux semaines de la mise en vente. Ce fut un phénomène marquant de l’année 2019. Mais ces biens étaient positionnés dans le juste prix. Aujourd’hui, les acquéreurs maîtrisent extrêmement bien la valeur des choses.
– Quelle est la stratégie pour fixer son prix ? Faut-il tenter de fixer le prix le plus haut ou cela peut-il faire peur aux acheteurx ?
Il faut conseiller aux gens d’être le plus proche possible de la valeur du marché. Puisque les acquéreurs sont de mieux en mieux informés, ils se portent directement vers les biens qui sont valorisés à leur juste prix. Dès que l’on sort de cette zone, on constate qu’il y a un ralentissement très important. Cela veut aussi dire que le bien pourrait se “brûler”, c’est-à-dire ne pas intéresser l’acquéreur durant quelques semaines avant qu’il ne s’y intéresse.
L’avantage d’un expert immobilier est qu’il va donner une valeur plus objective que celle que les propriétaires ont eux-mêmes de leur bien immobilier. 80% des gens que nous rencontrons ont tendance à surévaluer leur bien car il y a de l’émotionnel là-dedans.
– Y a-t-il une meilleure période dans l’année pour vendre son bien? Un mois est-il propice à la vente ou à la location?
En ce qui concerne la mise en vente, il n’y a pas de moment particulier pour les biens d’investissement. Il y a par contre un moment particulier pour les maisons. Des maisons dans les lieux campagnards se mettent plutôt en vente fin mars, début avril. Ce sont des moments où l’environnement va être plus agréable. En ce qui concerne les villes, il y a très peu de différence. Le seul moment qu’il faut déconseiller est du 15 décembre au 15 janvier qui sont des moments plus calmes ainsi que du 15 juillet au 15 août.
Source : https://www.rtl.be/info/belgique/economie/immobilier-1186739.aspx?dt=14:01