Une maison au bord d’un golf, avec une vue plongeante sur la mer au loin, un appartement dans un ressort avec piscine ou dans un port de plaisance mignon comme tout : la résidence de vacances a (encore) de beaux jours devant elle.
Surtout auprès des Belges qui, si l’on en croit les prêts consentis par l’une des plus grandes banques du pays, restent nombreux à rêver d’un deuxième chez-soi. Malgré une hausse des prix estimée à 6 %, l’Espagne reste encore, et de loin, la destination privilégiée des Belges pour couler une retraite dorée.
Selon une étude, BNP Paribas Fortis Belgique a accordé 20 pour cent de prêts supplémentaires à des Belges en 2015 (par rapport à 2014) pour l’achat d’une seconde résidence. C’est un crédit sur dix qui a été consenti par l’institution franco-belge pour une résidence secondaire.
Mais il serait faux de croire que tous ces emprunts ne concernaient qu’une résidence à l’étranger. Une (très grande) majorité d’entre eux ont, en effet, été accordés pour des maisons ou des appartements achetés… en Belgique.
Les taux anormalement bas expliquent évidemment cette attitude. Plutôt que de garder de l’argent qui ne rapporte plus rien, mieux vaut investir dans l’immobilier… qui, lui, continue d’être rentable.
Car – autre donnée intéressante de l’étude – 60 % des Belges qui ont emprunté pour un achat dans le pays le font dans le but de mettre leur nouveau bien en location. Par contre, lorsque le bien a été acheté à l’étranger, c’est l’inverse qui se produit : 85 % des Belges disent vouloir en profiter eux-mêmes (et ne pas louer).
C’est d’ailleurs pourquoi ils n’hésitent pas à mettre le bien à leur goût, investissant parfois des sommes considérables pour le faire. Pour le Belge, plus que pour toute autre nationalité, la seconde résidence doit correspondre à un niveau de confort le plus proche possible de la première résidence.
Apparemment, c’est vers 42 ans (âge moyen) que le Belge se décide à acheter un deuxième bien, et il emprunte (toujours en moyenne) 73 % de la valeur du bien, le reste étant un apport personnel.
Source: http://www.lesoir.be/1202000/article/economie/immo/2016-05-06/seconde-residence-un-bien-qui-rapporte