«En 2012, 11.229 voitures ont été présentées au contrôle technique afin d’obtenir l’immatriculation ancêtre. En 2013, ce nombre est passé à 20.206 avant de grimper jusqu’à 35.287 en 2014 et 44.430 en 2015», indique Marie De Backer, du Goca, la fédération professionnelle du contrôle technique.
En quelques années, ce nombre a donc quadruplé. «Cela s’explique par l’assouplissement du statut oldtimer en 2013», précise la porte-parole. Auparavant, un ancêtre muni de la plaque «O» ne pouvait circuler que dans un rayon de 25 kilomètres entre le lever et le coucher du soleil ou s’il se rendait à une manifestation dûment autorisée. Depuis 2013, les oldtimers peuvent être utilisés de jour comme de nuit sur les routes. Il n’est plus nécessaire que cela se fasse dans le cadre d’une manifestation. Par contre, l’usage à des fins commerciales ou professionnelles n’est pas autorisé, comme par exemple se rendre de son domicile au travail. De même, on ne peut pas conduire les enfants à l’école.
Les voitures mises en circulation depuis plus de 25 ans peuvent être enregistrées comme oldtimer. Elles doivent au préalable être soumises à un contrôle technique spécifique. «Si aucune défectuosité n’a été constatée, le véhicule se voit délivrer une plaque d’immatriculation ancêtre. Ensuite aucun contrôle périodique n’est requis», explique Marie De Backer.
Un tel examen coûte 12,20 euros, auxquels il faut ajouter 3,90 euros pour la demande d’immatriculation. Outre le fait de ne plus devoir se présenter à l’inspection auto-mobile par la suite, le statut d’oldtimer implique une assurance RC moins élevée qu’une voiture normale.
Pour la première année, le Goca organise en collaboration avec la Fédération Belge des véhicules anciens, des journées «oldtimer» dans plusieurs centres de contrôle technique. En Wallonie, il faudra se rendre au centre de La Louvière le samedi 23 avril. L’antenne la plus proche pour les Bruxellois sera Willebroeck, au nord de la capitale, le 16 avril. «On y parlera français», rassure Marie De Backer.
Le but est de renseigner de manière pratique les propriétaires de véhicules anciens en les invitant à soumettre librement leur voiture à un test gratuit. Cet examen est équivalent au contrôle technique spécifique ancêtre. En cas de succès, l’initiative pourrait être étendue à d’autres centres de Wallonie. La réforme de 2013 a également touché les véhicules utilitaires. L’âge requis pour cette catégorie a été ramené de 30 à 25 ans, comme pour les voitures. L’effet est encore plus marquant.
6.014 UTILITAIRES
«En effet, le nombre de contrôles d’utilitaires ancêtres comptabilisés a quasiment sextuplé, passant de 1.106 en 2012 à 2.175 en 2013, jusqu’à 5.124 en 2014 et 6.014 en 2015», chiffre la spécialiste du Goca. Un ralentissement risque de survenir à terme. La directive européenne 2014/45 prévoit qu’à partir du 20 mai 2018 tous les États membres doivent, entre autres, fixer l’âge requis pour enregistrer un véhicule ancien en tant qu’ancêtre à minimum 30 ans, contre 25 actuellement.
Source: http://tinlot.blogs.sudinfo.be/archive/2016/03/18/ancetres-182778.html