Avis aux futurs acquéreurs ! En 2018, il sera encore possible d’emprunter les frais de notaire auprès des banques. Toutefois, les emprunteurs devront respecter de nombreuses conditions. En respect de la directive européenne, le financement de ces frais devra impérativement se faire via un crédit hypothécaire, et donc en aucun cas via un prêt personnel.
Parce que de plus en plus de particuliers souhaitent financer les frais de notaire lors d’un achat immobilier, les courtiers en crédits et assurances proposent différentes formules à même de satisfaire cette demande.
Financer la totalité des frais de notaire
Lorsque l’acquéreur d’un bien immobilier souhaite souscrire un crédit complémentaire – appelé aussi crédit supplémentaire – pour couvrir les frais de notaire, l’opération financière se divise en deux crédits hypothécaires distincts : l’un en 25 ans pour couvrir, par exemple, l’achat et les travaux, et l’autre, en maximum dix ans, destiné au paiement des frais de notaire.
Dans ce cas, c’est la banque qui règlera directement chez le notaire les frais liés à l’achat. Ce crédit « frais de notaire » est possible uniquement sous certaines conditions : il doit s’agir d’un premier achat, le nombre de crédits en cours doit être limité et les personnes fichées à la Banque Nationale ne sont, par ailleurs, pas recevables. Si les emprunteurs ont peur de ne pas s’en sortir, il existe des formules « budget » afin d’adapter les mensualités le temps du paiement des frais de notaire. Pour plus d’informations, veuillez vous diriger vers votre courtier en crédits.
Emprunter une partie des frais de notaire
Dans le cas où l’acquéreur souhaite emprunter uniquement une partie des frais de notaire, le crédit se conclut en une seule avance, dite à 105% de quotité, c’est-à-dire à 105% du prix d’achat du bien immobilier. Le remboursement de l’emprunt lié aux frais de notaire sera donc ici totalement intégré à la mensualité du crédit hypothécaire couvrant l’achat du bien. Cette formule, permettant l’échelonnement du remboursement des frais de notaire sur la durée totale du crédit, est donc financièrement plus légère à supporter.
Cette option reste toutefois encore assez sélective puisqu’elle implique une certaine capacité financière du client, des bons revenus et une bonne stabilité professionnelle.
Mettre un bien complémentaire en garantie
La troisième solution possible réside dans le placement d’un bien complémentaire en garantie. A titre d’exemple, un futur acquéreur peut solliciter l’aide de ses parents pour mettre en garantie leur bien immobilier à la condition qu’il soit entièrement payé.
Cette formule comporte toutefois un risque : les parents, repris dans cet exemple, interviendront comme affectants hypothécaire et non comme co-emprunteurs. Le crédit n’apparaîtra pas dans leurs charges. Et, en cas de défaut de paiement de l’emprunteur, les parents pourront subir une saisie sur salaire voire la vente de leur bien. Un cas de figure qui reste cependant extrêmement rare. Un dossier bien construit et une confiance mutuelle sont donc primordiaux pour que la situation évolue correctement. « Pour plus de sécurité, un courtier peut suivre le dossier et demander si nécessaire la mainlevée du bien précédemment mis en garantie, une fois le crédit hypothécaire correctement amorti pendant quelques années », précise Christophe Contrucci, co-gérant de CEC Finance, une société de courtage en crédits et assurances située à Mons.
Par ailleurs, ce même processus peut aussi permettre de financer d’autres montants, comme le prix d’achat du bien convoité ou l’assurance solde restant dû.
Emprunter pour financer des travaux
Si le salon Batibouw vous donne envie de vous lancer dans de vastes travaux, sachez qu’il existe également des prêts « travaux » qui possèdent des taux avantageux (plus ou moins 2-3% à l’heure actuelle).
Si vous remboursez déjà un prêt hypothécaire et que vous souhaitez réaliser des travaux dans votre logement, sachez aussi que vous pouvez bénéficier d’une reprise d’en cours, c’est-à-dire vous faire prêter par votre banque la somme que vous avez déjà remboursée pour votre crédit. Par exemple, si votre emprunt est de 100.000 euros, et qu’après cinq ans, vous avez déjà remboursé 15.000 euros, vous serez en mesure de faire une reprise en cours de 15.000 euros pour vos travaux. Et ce, sans devoir repasser par la case notaire.
source: https://www.logic-immo.be/fr/nouvelles-immo/devenir-proprietaire-sans-fonds-propres-31823.html