Plusieurs compagnies proposent des couvertures spéciales. Sont-elles vraiment utiles ? Et à quoi faire attention dans ces contrats ?
Même Belfius s’y est mis récemment : les compagnies sont de plus en plus nombreuses à proposer des assurances spéciales pour les animaux de compagnie, couvrant les soins vétérinaires. Une assurance utile ?
Les frais vétérinaires sont effectivement devenus très élevés aujourd’hui. Et il n’y a pas de mutuelle pour nos chiens et chats. Test Achats donne un exemple. Lex, un teckel né en 2020, est tombé gravement malade après avoir accidentellement ingéré un morceau de serviette, ce qui a entraîné une occlusion intestinale. Il a dû subir deux opérations pour retirer des parties de son intestin et a été hospitalisé plusieurs jours en clinique vétérinaire. Grâce à un traitement médicamenteux et à un régime alimentaire spécifique, il s’est complètement rétabli. Au total, les frais vétérinaires se sont élevés à environ 2.300 euros. Tentant donc de prendre une assurance, qui, dans ce cas-ci, aurait été très utile. Mais ce n’est pas toujours le cas.
Il convient tout d’abord de noter que la majorité des assurances santé pour animaux ne couvrent que les chiens et les chats. Certains assureurs acceptent également les perroquets, mais cela va rarement plus loin, sauf si vous demandez une assurance sur mesure, par exemple pour un cheval. De plus, les limites d’âge s’appliquent souvent pour les chiens : ils ne sont généralement pas couverts à partir d’un certain âge ou au-delà d’un certain âge, selon le précise Wikifin.
Retenez aussi que les assurances pour animaux proposent souvent un taux de remboursement limité : entre 30 % et 70 %, santé publique incluse. En fonction de la formule choisie, la police peut également exclure certains types d’intervention, voire imposer des plafonds d’intervention annuels.
La plupart des assurances ne prennent en charge que les frais médicaux ou chirurgicaux liés à une maladie ou un accident. Elles n’interviennent ainsi pas pour les visites de routine chez le vétérinaire – pour la vaccination annuelle, par exemple. De plus, certaines maladies du chien ou du chat – comme la rage ou le coryza – ne sont pas toujours couvertes. Conseil de base : lire très attentivement les conditions de la police pour bien connaître les exclusions et les limitations.
Test Achats a comparé les contrats proposés par SantéVet, Figo, Belfius Direct et PetExpert, les principaux acteurs sur le marché belge. L’association détaille sur son site internet toutes les formules possibles, avec les taux de remboursement, les franchises ou les âges d’exclusion des animaux. On voit que chaque compagnie a ses spécificités, avantages ou inconvénients. Mais une bonne couverture implique généralement une prime élevée, explique l’association. Conclusion de Test Achats :
« Si votre chien ou votre chat est en bonne santé sans jamais souffrir de maladie ou d’accident grave, cette dépense peut sembler inutile. D’autant plus que de nombreux frais vétérinaires, comme les visites de routine et les vaccinations, ne sont souvent pas couverts. Si vous ne pouvez pas faire face à des frais vétérinaires élevés et imprévus, souscrire une assurance peut être une solution. Une autre option consiste à constituer une épargne d’urgence. »
À bon entendeur…
Source : Benoît Franchimont