À peine 2,7 % des contrôles d’alcoolémie effectués, jusqu’ici, en Belgique, dans le cadre de la campagne BOB, ont été positifs.
Seulement 4.671 des 170.405 contrôles d’alcoolémie effectués, jusqu’ici, sur les routes du pays, dans le cadre de la campagne Bob, se sont révélés positifs, soit 2,7 % du nombre total. Il s’agit d’un record historique, car jamais ce pourcentage n’a été aussi faible, se réjouit l’Institut Belge pour la Sécurite Routière (IBSR).
C’est ce qui ressort du rapport intermédiaire de l’IBSR qui concerne le premier des deux mois de la campagne Bob, soit la période entre le 27 novembre et le 25 décembre 2015.
Le nombre de 170.405 contrôles représente également un deuxième record. Jamais encore autant de contrôles n’avaient été effectués en quelques semaines. En guise de comparaison, moins de 130.000 conducteurs avaient été contrôlés, en 2011, sur le même laps de temps. Quelque 40.000 contrôles supplémentaires ont donc été effectués, à peine quatre ans plus tard, par les polices locale (84 %) et fédérale (16 %).
“Il existe une raison qui explique en grande partie cette nette augmentation de contrôles. Désormais, les agents utilisent un nouveau petit appareil, qui a un peu la forme d’un entonnoir, et qui permet de savoir en quelques secondes si le conducteur a bu de l’alcool”, explique Benoît Godart, le porte-parole de l’IBSR. “Si ce premier test est négatif, l’automobiliste peut immédiatement partir. Sinon, cela veut dire simplement qu’il a bu de l’alcool et il doit alors passer le test habituel afin de contrôler cette fois son taux d’alcoolémie”, poursuit-il.
Derrière les 2,7 % de moyenne nationale se cachent néanmoins des disparités importantes d’une région à une autre. Si la Flandre et la Région bruxelloise améliorent fortement leurs résultats, la Wallonie fait… moins bien que l’année précédente. Les taux de 2,4 % et 3,3 % enregistrés fin décembre en Flandre et en Région bruxelloise sont tout simplement des chiffres historiquement bas. Avec 3,5 % de contrôles positifs, contre 3,3 % l’année dernière, sur la même période, le sud du pays fait, quant à lui, figure de mauvais élève. Les résultats bruxellois sont d’autant plus impressionnants que le taux s’élevait encore en 2011 dans la capitale à près de 10 % !
Les trois provinces belges avec le taux de contrôles positifs le plus faible sont Anvers (1,7 %), le Limbourg (2,3 %) et le Brabant flamand (2,4 %). À l’inverse, c’est dans le Hainaut (4,7 %) et en Flandre occidentale (3,9 %) que les automobilistes ont difficile à ne pas boire le verre de trop avant de reprendre le volant. Namur (2,7 %) est la seule province du sud du pays à atteindre la moyenne nationale, puisque Luxembourg (3,4 %), Liège (3 %) et le Brabant (3,4 %) dépassent la barre des 3 %.
De manière générale , les résultats intermédiaires 2015 enchantent donc l’IBSR. “Ce sont des résultats très positifs et qui montrent que la campagne BOB a vraiment son utilité. On remarque aussi que plus il y a des contrôles, plus les gens font attention”, explique Benoît Godart.
Les conducteurs boivent de plus en plus en semaine
Si le nombre de contrôles positifs a globalement diminué en Belgique, passant à 2,7 %, celui concernant les chiffres des soirs de semaine a littéralement explosé en quelques années.
Pas moins de 7,1 % des automobilistes contrôlés lors d’un soir de semaine, entre le 27 novembre et le 25 décembre 2015, avaient bu plus d’alcool que ce que leur autorise la loi. Des chiffres nettement plus élevés qu’en 2011. À l’époque, 5,8 % des conducteurs contrôlés lors d’un soir de week-end s’étaient avérés positifs, contre 6,3 % en 2015. “C’est une des grandes tendances que nous observons avec ce rapport intermédiaire. On constate que les Belges conduisent de plus en plus en ayant trop bu les mercredis et jeudis soir”, explique Benoît Godart, le porte-parole de l’IBSR. “Il faudra donc qu’on fasse attention au phénomène”, ajoute-t-il
Source: http://www.dhnet.be/actu/belgique/exclusif-jamais-les-conducteurs-belges-n-ont-ete-aussi-sobres-qu-en-2015-569aada83570b38a582f23ab