Acheter une voiture d’occasion est un acte certes courant, mais il implique souvent un investissement important et qui est censé durer dans le temps. Dès lors, il convient de ne pas commettre d’erreur lors des recherches du modèle ad hoc. Voici les 10 erreurs à ne surtout pas commettre.
Bien que la dynamique du marché de la voiture d’occasion a ralenti ces derniers mois, les véhicules de seconde main restent très prisés des automobilistes et il continue de peser bien plus lourd que le marché de la voiture neuve (640.000 unités en 2022). Par ailleurs, acheter une voiture d’occasion représente aussi un budget important, ce qui implique que les acheteurs n’ont évidemment aucune envie de « se louper ». Bien sûr, on pense toujours aux fraudes qui existent toujours, même si leur nombre a tendance à diminuer. Cela dit, il y a beaucoup d’autres paramètres à prendre en considération pour trier le bon grain de l’ivraie.
Voici dès lors 10 pièges à éviter lorsque lors de la prospection pour une voiture d’occasion.
1. Ne jamais chercher seul
La première chose à faire est de s’allier à un ami ou à une connaissance lorsqu’on cherche une voiture d’occasion.
Certes, ça ne vaut pas pour les recherches sur internet, mais lors des visites dans les garages et chez les particuliers. Car l’accompagnateur peut apporter un regard plus externe sur l’achat et entendre certaines choses qui ne le seront pas forcément par celui qui achète.
2. Ne pas faire un essai
Acheter sans essayer est une erreur de débutant. En effet, lorsqu’on se fait livrer une voiture neuve, on peut encore comprendre, car elle sort de l’usine. Mais la voiture d’occasion est à essayer absolument.
C’est le moment d’être très attentif à tous les bruits suspects, mais aussi de vérifier si la voiture tire bien droit (et que la direction n’a pas reçu un coup), que les freins fonctionnent ou encore que la boîte ne craque pas intempestivement, etc.
Un essai en dit souvent long sur l’état réel de la voiture convoitée et, là encore, il est préférable d’être accompagné, car on remarque plus de choses à deux que seul lorsqu’on doit tenir une conversation avec le vendeur.
Notez qu’il est toujours préférable de démarrer cet essai avec un moteur froid, car ça peut aussi être un bon révélateur de problèmes potentiels.
3. Ne pas vérifier la présence du Car-Pass
On l’a dit et répété : trop de vendeurs, même professionnels, « omettent » de remettre le Car-Pass à l’acheteur, ce document qui contient tout l’historique de la voiture en question (entretien, réparations, changements de pneus, etc.) Or, il est obligatoire et il atteste aussi du kilométrage réel.
On ne vous le propose pas d’office ? Prudence pour ne pas dire méfiance. En outre, le Car-Pass atteste aussi des caractéristiques techniques de la voiture considérée, c’est-à-dire son numéro de châssis (à vérifier) et de sa norme de pollution Euro qui est aujourd’hui cruciale pour entrer dans les zones de basses émissions.
Sachez que le Car-Pass ne doit pas dater de plus de deux mois. Sans Car-Pass, la vente peut être annulée et l’acheteur peut exiger un remboursement complet.
4. Ne pas chercher des traces d’accidents
Même si l’état général de la voiture inspire confiance, vérifiez bien la carrosserie et les éventuelles traces de réparation. Il est même conseillé de se coucher dessous pour voir si les bas de caisse n’ont pas éventuellement été touchés et que les réparations n’ont concerné que les parties visibles de la carrosserie.
À ce sujet, les interstices entre les pièces de carrosserie constituent de bons repères : il faut qu’ils soient réguliers. Il faut vérifier cela avec le vendeur et écouter attentivement son histoire.
5. Ne pas faire vérifier la voiture
Vous pensez que la voiture que vous venez de découvrir est la bonne ? Alors, vérifiez bien que le vendeur dispose bien d’un certificat de contrôle technique. Il est obligatoire et ne peut pas dater de plus de deux mois.
Vous pouvez aussi réaliser une inspection vous-même ou demander qu’elle soit réalisée chez un professionnel de votre choix. Il faut ici se focaliser sur les éventuelles taches de rouille, les articulations des suspensions, l’état de l’échappement (et voir s’il n’est pas troué pour mieux passer les tests de pollution), des disques de frein, les éventuelles fuites d’huile ou de liquides, etc.
6. Opérer de nuit ou par temps de pluie
Acheter une voiture doit se faire en connaissance de cause. Or, il est impossible d’évaluer l’étatde la voiture la nuit ou par temps pluvieux. L’eau peut cacher beaucoup de choses et il faut donc opérer en journée ou lorsque les conditions sont optimales. Évitez également les parkings souterrains.
7. Ne pas connaître ses vrais besoins
Ne vous laissez pas embobiner par le discours d’un vendeur. Pour être sûr de faire le bon choix, il faut aussi connaître ses besoins. La voiture n’est-elle pas trop grande, trop chère, trop puissante ou pas assez ?
Bien connaître vos critères d’achat est essentiel pour ne pas se retrouver avec un véhicule totalement hors de propos. Faites-vous conseiller et renseignez-vous sur internet, les conseils sont nombreux.
8. Ne pas signer de contrat écrit
Les paroles s’envolent et les écrits restent, dit le dicton. Et c’est parfaitement vrai. Ne concluez jamais d’accord verbal pour l’achat d’une voiture d’occasion – comme pour toute autre chose du reste.
Souvent, le vendeur peut promettre des petits extras, comme des pneus hiver en plus ou à un prix raisonnable. Si tel est le cas, faites mettre cette clause par écrit de sorte que personne ne puisse revenir dessus. Et tant qu’à faire, indiquez les caractéristiques techniques précises de l’avantage qui est octroyé.
9. Ne pas négocier le prix
Un prix est toujours négociable. N’ayez pas peur de demander encore une ristourne, ça fait partie de la transaction, même si la voiture semble irréprochable. Le vendeur pourra toujours répondre qu’il refuse de négocier, mais au moins, vous aurez essayé.
10. Ne pas sécuriser les transferts d’argent
Faites toujours attention au moment de la transaction financière. N’oubliez pas que les échanges en liquide ont un plafond légal de 3.000 euros. Quoi qu’il en soit, il faut rester prudent.
Vous achetez ? Pensez à demander un reçu et la facture signée. Vous vendez ? Si argent liquide il y a, faites vérifier la conformité des billets, par exemple en demandant l’aide d’un commerçant proche. Veillez ici aussi à vous faire accompagner.
Source : Gocar.be
